Aiminanu is a word in Innu-Aimun which translates to “there is a conversation going on.” The exhibition rests upon this idea of conversation—between languages, cultures, and people. Through an ensemble of sentences selected from an Innu-French dictionary, it also explores the relations between language, territory, and identity. The dictionary appears as a place of affirmation, where the language itself is speaking: the Innu words, when translated, become sentences which carry meanings, knowledge, and poetic evocations. Placed in the gallery according to the meaning of the four directions, the sky, and the earth, they also evoke an intimate relation between human and territory, in tune with the cycles of the day, of the seasons, and of life. The dictionary also represents a place of dialogue between a spoken language, Innu, and a written language, French—a dialogue that echoes with the sound that is heard in the space, the voices of a conversation between the artist and Mathias Mark, who expresses the importance of hearing the words of his language and culture. Aiminanu thus suggests listening to these voices that come from the earth and that mix with the currents of rivers.

Aiminanu est un mot de l’innu-aimun qui se traduit par « il y a une conversation en cours ». L’exposition repose sur cette idée de conversation – entre les langues, les cultures et les personnes. Conçue autour d’un ensemble de phrases tirées d’un dictionnaire innu-français, elle explore aussi les relations entre langage, territoire et identité. Le dictionnaire apparaît comme un lieu d’affirmation, où la langue elle-même prend la parole : les mots innus, une fois traduits, deviennent des phrases qui sont porteuses de sens, de connaissance et d’évocations poétiques. Placées dans l’espace en fonction des significations des quatre directions, du ciel et de la terre, elles témoignent aussi d’une relation intime entre l’humain et le territoire, en phase avec les cycles du jour, des saisons ou de la vie. Le dictionnaire représente aussi un lieu d’échange entre une langue parlée, l’innu, et d’une langue écrite, le français. Un dialogue qui fait écho à ce qu’il est possible d’entendre dans l’exposition, c’est-à-dire les voix d’une conversation entre l’artiste et Mathias Mark, qui énonce l’importance d’entendre les paroles de sa langue et de sa culture. Aiminanu suggère ainsi d’écouter ces voix qui viennent de la terre et qui s’entremêlent aux cours des rivières.

The artist would like to gratefully acknowledge the support of Mathias Mark, Tanya Lalo Penashue, Craig Rodmore, Guy Sioui Durand, Sodec, VU, L’Œil de Poisson, François Simard, Le Labo, YYZ.